Invitée de « Dimanche en politique » sur France 3, la patronne d’EELV a défendu sa stratégie d’une liste indépendante, alors que La France insoumise, également membre de l’alliance Nupes, plaide pour une liste commune.
« On aura plus de députés écologistes et de gauche en y allant séparés », a-t-elle insisté, invoquant un sondage commandé à l’institut Harris Interactive, par le parti lui-même.
Réalisé auprès de 1.262 personnes selon la méthode des quotas, il affirme que des listes des partis de gauche séparées cumuleraient 33% d’intention de vote (11% pour EELV, 10% pour le PS, 9% pour LFI et 3% pour le PCF).
Si les partis de gauche faisaient liste commune, celle-ci n’obtiendrait que 19% des voix, des électeurs se reportant sur des listes dissidentes. Le camp présidentiel (Renaissance – MoDem – Horizons) obtiendrait de 23 à 24%, et le RN 20%, dans ces configurations (marge d’erreur entre 1,8 et 3,3 points).
Mais les députés LFI relaient depuis samedi soir une autre enquête d’opinion de l’Ifop pour le JDD. Elle avance qu’une liste unie de la Nupes arriverait en tête à égalité avec le RN (26% des voix), devant le camp présidentiel (22%).
« Ensemble, nous pouvons finir en tête des européennes, battre l’extrême-droite et faire de la Nupes l’alternative au macronisme finissant », a appelé sur Twitter le coordinateur de LFI Manuel Bompard.
Selon ce sondage aussi les partis de gauche séparés obtiendraient davantage de voix au total : 10% pour EELV, les socialistes et LFI, et 5% pour les communistes, même si elle arriveraient chacune loin derrière le RN en tête à 25% (1.310 personnes interrogées, marge d’erreur entre 1,1 et 2,5 points).
Interrogée dimanche sur BFMTV, la députée écologiste Sandrine Rousseau, plutôt favorable à une liste unique, estime qu’empêcher le RN d’arriver en tête permettrait d’installer « le récit » que l’extrême droite « n’a pas gagné toute l’Europe ».
« On sera pas devant Le Pen », a jugé Marine Tondelier, qui assure qu’une liste unique générerait en réaction des dissidences à gauche qui coûteraient des voix. « Il faut aller chercher des électeurs déçus, et on ne va pas chercher les mêmes Fabien Roussel, moi, Manuel Bompard et le PS, c’est comme ça », a-t-elle insisté.
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