« L’interdiction faite aux personnes LGBT de servir dans nos forces armées jusqu’en l’an 2000 a été un échec épouvantable de l’Etat britannique », a déclaré le chef du gouvernement conservateur au parlement.
« Au cours de cette période, beaucoup ont subi les abus et les violences sexuelles les plus horribles, un harcèlement homophobe, tout en servant courageusement ce pays », a-t-il poursuivi.
« Aujourd’hui, au nom de l’Etat britannique, je présente mes excuses », a dit Rishi Sunak.
Jusqu’à ce qu’à une modification de la législation en 2000, les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles ou transgenres n’étaient pas autorisées à servir dans l’armée britannique.
Ces excuses du Premier ministre interviennent le jour de la parution d’un rapport commandé par le gouvernement sur l’expérience des anciens combattants LGBT+ qui ont servi dans les forces armées entre 1967 et 2000.
Dans ses conclusions, l’auteur de ce rapport, Lord Etherton, demandait au chef du gouvernement de présenter ses excuses.
Le rapport recommande également qu’une « récompense financière appropriée » soit accordée aux anciens combattants affectés par l’interdiction faite aux personnes LGBT de servir dans les forces armées avant l’an 2000.
Début 2021, le ministère de la Défense avait annoncé que les militaires renvoyés de l’armée en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre allaient pouvoir récupérer leurs médailles perdues.
Des personnes LGBT+ avaient en effet été renvoyées et avaient perdu leurs médailles à leur démobilisation.
Ce changement était intervenu après la bataille judiciaire livrée par un ancien combattant de la guerre des Malouines, Joe Ousalice, qui avait réussi en 2020 à obtenir la restitution de sa médaille confisquée lorsqu’il avait été forcé de quitter la Royal Navy en raison de son orientation sexuelle.
Le septuagénaire originaire de Southampton, un ex-opérateur radio qui a aussi servi au Moyen-Orient et en Irlande du Nord pendant ses 18 ans de carrière, avait été privé de sa médaille pour longs services et bonne conduite après avoir été condamné par une cour martiale en 1993 pour sa bisexualité.