Un premier navire a fait état « d’une explosion à proximité », à environ 64 milles nautiques au sud-ouest de la ville yéménite de Hodeidah, contrôlée par les rebelles houthis, a indiqué l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO.
Le navire a dit ensuite avoir aperçu « une petite embarcation agissant de manière suspecte », puis entendu une deuxième explosion.
UKMTO a indiqué plus tard que le bateau avait aussi été « attaqué par un drone, qui a été neutralisé avec succès ».
« Le navire et son équipage sont sains et saufs, et le navire se dirige vers son prochain port d’escale », a-t-elle ajouté.
Selon le Centre conjoint d’information maritime (JMIC), dirigé par une coalition navale occidentale, il s’agit du pétrolier battant pavillon libérien Delta Atlantica.
Ce navire est « étroitement lié à la banque de cibles des Houthis », selon la société de sécurité maritime britannique Ambrey, qui a également rapporté l’explosion.
L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais elle rappelle celles menées depuis novembre par les rebelles du Yémen, soutenus par l’Iran et qui disent agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre par l’attaque du Hamas en Israël.
Un autre pétrolier, le On Phoenix battant pavillon panaméen, a également fait l’objet dans la nuit de mardi à mercredi d’une tentative d’attaque en mer Rouge, selon le JMIC.
UKMTO et Ambrey ont fait état d’une explosion à « proximité » du navire, à 97 milles nautiques au nord-ouest de Hodeidah, qui n’a pas fait de blessés ni de dégâts.
Mardi soir, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a indiqué avoir « détruit avec succès deux navires des Houthis soutenus par l’Iran en mer Rouge », sans communiquer davantage de détails.
« Ces bateaux présentaient une menace claire et imminente pour les forces des Etats-Unis et de la coalition, ainsi que pour les navires marchands dans la région », affirme le communiqué.
Les attaques des Houthis ont perturbé le trafic maritime dans le Golfe d’Aden et en mer Rouge, zone par laquelle transite 12% du commerce mondial, contraignant de nombreux armateurs à suspendre le passage par ces voies de navigation stratégiques.
La mise en place par les Etats-Unis d’une coalition multinationale pour « protéger » la navigation et les frappes menées, parfois avec l’aide du Royaume-Uni, contre les positions des Houthis au Yémen ne sont pas parvenus à stopper les attaques des rebelles yéménites.