L’armée israélienne devait tenir en mai 2021 un exercice fondé sur le scénario d’un conflit avec les Palestiniens qui s’étend à la frontière nord avec le Liban et la Syrie et au-delà, mais avait été rattrapée par la réalité de la guerre dans la bande de Gaza avec les islamistes palestiniens du Hamas.
Après un an de retard, les militaires israéliens ont lancé l’exercice pour se préparer à des combats « proches et lointains », avec notamment mardi un exercice mené par des dizaines d’avions de combat au-dessus de la Méditerranée qui ont effectué des vols « longue distance », de « ravitaillement » et des « frappes de cibles éloignées ».
Selon la presse israélienne, l’exercice a simulé une attaque de grande ampleur contre l’Iran, ennemi numéro un d’Israël, notamment contre des sites nucléaires.
Interrogée jeudi par l’AFP, l’armée n’a pas commenté ces informations, mais confirmé « se préparer et s’entraîner continuellement pour plusieurs scénarios incluant des menaces de l’Iran ».
Toujours dans le cadre de l’exercice, l’armée a annoncé jeudi un exercice avec deux navires de guerre et un sous-marin en mer Rouge afin notamment « d’atteindre une supériorité maritime » et de « maintenir une liberté d’action dans la région ».
Le plan stratégique de l’armée israélienne pour 2022 désigne l’Iran comme première menace, non seulement en raison de son programme nucléaire mais aussi du développement de ses capacités en matière de drones armés et de missiles.
L’Etat hébreu perçoit comme une menace à sa sécurité le programme nucléaire de l’Iran, qu’il accuse de vouloir se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran a toujours nié.
Israël s’oppose à un retour à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien (JCPOA) censé empêcher la République islamique de se doter de la bombe atomique en échange de la levée de sanctions asphyxiant son économie et dont les Etats-Unis s’étaient désengagés.
L’Etat hébreu craint que cet accord permette de regarnir les coffres de l’Iran qui pourrait ainsi accroître, selon des responsables israéliens, son aide à des alliés régionaux comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien, qui opèrent aux frontières directes d’Israël.