« Après avoir été privés de pêche lors des successives tempêtes (fin 2013 – début 2014), les pêcheurs qui peuvent à nouveau repartir en mer et proposer un poisson de qualité sont maintenant soumis à la loi du marché : les prix d’achats sont au plus bas », explique l’organisation qui a des bureaux à Lorient, Quimper et au Guilvinec (Finistère) et qui regroupe 800 navires et 3.000 marins.
Elle explique en outre dans un communiqué que, depuis le 1er janvier, elle ne bénéficie plus de financements publics pour soutenir ses adhérents dans le cas où ils ne vendraient pas toute leur production aux différentes criées.
L’organisation leur a ainsi demandé de suspendre, du 20 mars au 6 avril, toute pêche au merlu pratiquée au chalut pélagique (filet qui ne touche pas le fond marin). Cela concerne une trentaine de navires au total, de La Turbale (Loire-Atlantique), Lorient et du Guilvinec (Finistère).
« On a actuellement une crise de la demande », a regretté Yves Foezon, directeur adjoint de l’organisation, interrogé par l’AFP. « On a donc dû prendre une mesure assez drastique », a-t-il souligné, réclamant la mise en place d’une « véritable interprofession », afin que « tous les acteurs de la filière agissent de concert » face à de telles tensions sur les marchés.
Le lieu jaune a également été visé il y a quinze jours par des limitations de pêche, précise l’organisation de pêcheurs. « On n’a plus le même niveau de difficulté qu’il y a trois semaines », s’est félicité M. Foezon.
« Les pêcheurs de Bretagne » sont la plus grande organisation de producteurs d’Europe avec plus de 45% de la lotte pêchée, 23% du merlu européen et 40% du lieu jaune.