Lors de cet exercice, une salve de roquettes a été tirée en direction d’un navire de guerre représentant l’ennemi, une première dans ces eaux contestées dont Pékin revendique la quasi-totalité.
« Il s’agit d’un entraînement à l’ancienne », a précisé Nick Mannweiler, qui travaille au sein des relations publiques des marines américains.
L’exercice à munitions réelles a débuté par une série de tirs du système de roquettes de précision américain HIMARS sur une corvette déclassée de la marine philippine, ancrée à environ 22 kilomètres de la côte avec pour objectif de la faire couler.
Ces exercices annuels, baptisés « Balikatan » (« Côte à côte » en philipin), visent à renforcer la capacité militaire de Manille et permettent aux Etats-Unis d’affirmer leur présence dans la région, où la Chine s’affirme de plus en plus.
Quelque 18.000 soldats, soit environ le double de l’an dernier, ont été mobilisés pendant deux semaines. Parmi eux, quelque 12.200 militaires américains, 5.400 Philippins et un peu plus d’une centaine d’Australiens.
C’est la première fois que ces exercices ont lieu sous le mandat du président philippin Ferdinand Marcos Jr, qui cherche à améliorer les relations de son pays avec Washington, mises à mal par son prédécesseur Rodrigo Duterte.
Ces derniers mois, Manille et Washington ont relancé leurs patrouilles maritimes conjointes en mer de Chine méridionale, et ont conclu un accord visant à accroître la présence militaire américaine aux Philippines.
En vertu de cet accord, les troupes américaines seront autorisées à utiliser quatre bases militaires philippines supplémentaires, dont une base navale située non loin de Taïwan.
La proximité avec Taïwan pourrait faire des Philippines un partenaire-clé des Etats-Unis en cas d’invasion par la Chine de l’île démocratique qu’elle considère comme faisant partie de son territoire.