Nous avons « quelques inquiétudes », a reconnu le directeur général des chantiers de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Laurent Castaing, devant des journalistes. « Aujourd’hui, le financement n’est pas totalement bouclé et il faut absolument que ce dossier débouche dans les jours qui viennent », a-t-il expliqué.
« Il y a un calendrier: le bateau pour Brittany Ferries est prévu pour être construit avant le paquebot pour MSC », l’armateur italo-suisse, a assuré M. Castaing.
MSC Croisières a également choisi, en mars, les chantiers STX France pour construire ses deux prochains paquebots, un investissement de 1,5 milliard d’euros. Le début de la construction est prévu à l’automne 2015.
« Nous ne pourrons pas retarder le bateau pour MSC, donc nous ne pourrons pas retarder le bateau pour Brittany Ferries », a assuré M. Castaing, laissant entendre que si la compagnie bretonne ne parvenait pas à boucler d’ici quelques jours le financement de son navire, celui-ci ne verrait pas le jour selon le calendrier initialement annoncé.
« Il faut voir ce que sera la situation dans quelques jours et ce que le client décidera », a ajouté le directeur des chantiers navals de Saint-Nazaire.
Interrogée, la Brittany ferries a fait savoir à l’AFP qu’elle ne ferait aucun commentaire sur le sujet.
L’armement basé à Roscoff (Finistère) a annoncé en janvier la commande aux chantiers STX France, pour 270 millions d’euros, de l’un des plus grands ferries au monde fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL).
La livraison du navire avait été annoncée pour fin 2016. Désigné sous le nom de code Pegasis (pour Power efficient gas innovative ship), celui-ci, long de 210 m, doit être l’un des trois plus grands navires fonctionnant au gaz naturel liquéfié au monde.
Les chantiers de Saint-Nazaire s’étaient félicités de cette commande pour leur positionnement sur le marché des ferries au gaz, adaptés aux normes anti-pollution à venir.
axt-sf/am/LyS
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