« Moi j’ai pitié de lui. Quand on a été comme lui un leader étudiant de la corpo de droit, qu’on a perdu son père pendant la Seconde Guerre mondiale (…) qu’on a été un résistant, ce que tout le monde oublie de dire, qu’on a eu cette vie que moi je trouve magnifique (…) en arriver à cette aigreur-là par rapport à sa fille, et par rapport à la direction du mouvement, je trouve ça pathétique, je le regrette profondément », a déclaré M. Aliot sur BFMTV et RMC.
« C’est pour cela que je ne lui parle plus depuis un certain nombre d’années, parce que je veux garder de lui l’image que j’ai toujours eue, celle d’un héros à la française, en quelque sorte », a-t-il ajouté, déplorant des mots « inutilement blessants ».
Interrogé sur les extraits du livre de M. Le Pen, où celui-ci estime que « Pétain n’a pas failli à l’honneur », M. Aliot a affirmé que le cofondateur du FN « est un homme qui a traversé le siècle, qui a traversé les fractures françaises et qui explique (…) sa vision de sa propre vie (…), on est en démocratie, il a la liberté de le dire ».
« Je pense qu’aujourd’hui, de ce que l’on a appris du régime de Vichy, on ne peut pas dire qu’on aime Pétain aujourd’hui, c’est pas possible, mais cette génération-là, certainement, a été marquée par le vainqueur de Verdun, par celui qu’on a fait venir au pouvoir, élu par les députés de la IIIe République », a poursuivi celui qui fut directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen.
Selon M. Aliot, M. Le Pen « ne sera pas accueilli au congrès » du FN les 10 et 11 mars à Lille, n’étant plus adhérent du parti, bien que toujours président d’honneur. « Il viendra faire sûrement son show, pour vendre son livre, mais il ne sera pas accueilli au congrès ».
M. Aliot a par ailleurs jugé « plutôt bien » que Marion Maréchal-Le Pen intervienne jeudi lors d’une importante conférence conservatrice à Washington.
« On est plutôt fier qu’elle représente nos idées aujourd’hui à la tribune à Washington et que de cette manière-là elle fasse connaître notre message à des Américains qui sont bien souvent désinformés sur la politique française », a-t-il déclaré.
« On verra la suite, si elle veut revenir (à la vie politique, NDLR), de toute façon elle sait très bien que le mouvement est ouvert, il n’y a pas de souci », a-t-il dit également.