La ministre autrichienne Elizabeth Köstinger, dont le pays tient la présidente tournante de l’UE, s’est félicitée d’un « merveilleux accord » qui n’a pas nécessité toute une nuit de débats, comme cela avait été le cas un an plus tôt.
L’UE s’est donnée pour objectif de gérer ses stocks de poissons par des limites de capture annuelles, réparties entre États membres selon des quotas nationaux. Elle se fixe un objectif de rendement maximum durable (RMD), volume de capture qui peut être prélevé sur un stock donné tout en maintenant la taille du stock.
Le commissaire européen à la Pêche Karmenu Vella était globalement satisfait des accords trouvés, même si le Conseil s’est montré moins ambitieux que la Commission pour gérer les stocks de cabillaud occidental et de hareng occidental.
Ainsi la limite autorisée pour le cabillaud occidental va augmenter de 70% (9.515 tonnes), alors que la Commission demandait de limiter la hausse à 31%.
Les quotas pour les stocks de hareng occidental seront réduits de 48% (9.001 tonnes), contre un recul de 63% souhaité par la Commission.
Il s’agit selon Mme Köstinger d’une « solution raisonnable très proche de la proposition de la Commission et qui évite de trop grandes fluctuations pour les pêcheurs concernés ».
La ministre autrichienne a souligné en revanche la plus grande ambition de l’UE pour le saumon. Les quotas pour le saumon du bassin principal ont été reconduits à 91.132 tonnes alors que la Commission recommandait une hausse de 15%. Pour le saumon du golfe de Finlande, les quotas vont reculer de 3% à 9.703 tonnes, contre une baisse de 1% proposée.
Les quotas de cabillaud oriental vont reculer de 15% (24.112 tonnes).
Des baisses sont également prévues pour le hareng central (-26% à 170.360 tonnes) et le hareng de Botnie (-7% à 88.703 tonnes). En revanche, c’est une hausse pour le hareng de Riga (+7% à 31.044 tonnes).
Les quotas de plie grossiront de 43% (10.122 tonnes) et ceux de sprat de 3% (270.772 tonnes).
« Je suis heureux de dire que pour sept stocks sur les huit pour lesquels les scientifiques ont fourni un avis de rendement maximum durable, nous avons fixé des totaux admissibles de capture à des niveaux durables », a commenté Karmenu Vella.
Rebecca Hubbard, la directrice du groupe de défense de l’environnement Our Fish, s’est pour sa part désolée que les Etats membres de l’UE et l’Union européenne se contentent d' »approuver la poursuite de la surpêche de stocks halieutiques emblématiques en mauvais état chronique ».