« On demande juste à pouvoir pêcher les 1,2 tonnes de notre quota de repeuplement et à pouvoir les commercialiser », a expliqué jeudi à l’AFP Christophe Domec, porte-parole de 35 pêcheurs « en colère » détenteurs d’une licence sur le secteur Hendaye-Biscarosse.
Les pêcheurs ont été reçus à la sous-préfecture de Bayonne mercredi soir. Faute d’accord, ils ont reconduit le blocage du port jeudi matin, et ont aussi bloqué en début de matinée l’entrée de la Direction départementale des territoires et de la mer, à Bayonne, avant d’être délogés dans le calme par la police.
Le sous-préfet Patrick Dallennes a indiqué à l’AFP que « sept embarcations (de pêcheurs) et le câble tendu sous l’eau » ont empêché d’entrer ou de sortir deux bateaux jeudi, tandis que deux autres doivent être déroutés l’un vers La Corogne, l’autre vers La Rochelle.
Dans le cadre d’un plan de gestion de la ressource mis en place depuis la fin des années 2000 par l’Union européenne, les pêcheurs de civelle ont deux quotas à respecter, l’un pour la consommation, l’autre pour le repeuplement.
Les poissons péchés pour le repeuplement sont gardés vivants pour être rejetés ailleurs. Ils sont financés par l’Etat, via les mareyeurs. Or cette année, la pêche est ouverte depuis le 1er novembre et les professionnels ont atteint en moins de deux semaines leur quota de 850 kilos pour la consommation.
« Nous demandons à pouvoir pêcher les 1,2 tonnes du repeuplement « , a indiqué M. Domec qui explique qu’il n’y a pas actuellement de marché pour le repeuplement, l’argent étant généralement débloqué par l’Etat au mois de janvier.
Or, selon lui, à cette période, rien ne garantirait que les civelles, abondantes cette année en début de saison, le soient encore. « Le poisson est là maintenant, ce n’est pas dit qu’il sera là après », a déclaré un autre porte-parole, Olivier Azarete.
« Nous cherchons a répercuter la demande des pêcheurs auprès de Bruxelles. La direction des pêches au plan national y travaille », a ajouté le sous-préfet, sans savoir « combien de temps cela va prendre ».