« Aujourd’hui Daech, l’État islamique, en Syrie, en Irak, recule », a déclaré le président, à bord du navire amiral de la flotte française, qui constitue l’une des pièces maîtresses en Méditerranée orientale de la coalition internationale contre l’EI, en Irak et en Syrie.
« Depuis le début de l’opération », en septembre 2014, « nos avions ont conduit au-dessus de l’Irak et de la Syrie plus de 5.000 sorties et neutralisé 1.600 objectifs », a précisé le chef de l’État français.
« Les résultats sont impressionnants, des villes ont été reconquises en Irak, Mossoul commence à l’être, des lignes de défense ont été percées », s’est-il félicité, évoquant aussi « les Forces démocratiques qui se rapprochent de Raqa », bastion de l’EI en Syrie.
« Dans quelques jours, le Charles de Gaulle va rentrer à quai », a-t-il poursuivi mais « qu’il n’y ait pas de doute là dessus », a-t-il aussi lancé : « Les opérations en Irak et en Syrie vont se poursuivre avec des avions de l’armée de l’air déployés sur des bases avancées » au Levant.
« Nous frapperons et frapperons encore pour soutenir les forces locales » qui combattent l’EI, a-t-il insisté.
François Hollande a par ailleurs déploré le veto opposé par la Russie à toute condamnation du régime syrien de Bachar al-Assad engagé dans une violente offensive depuis le 15 novembre pour reprendre les quartiers rebelles d’Alep.
Cette visite intervient alors qu’Alep, « une ville martyre, un symbole », a-t-il dit, est sous un déluge de feu.
« La France, au Conseil de sécurité des Nations unies, agit pour faire cesser le massacre », a souligné le président français, notant que « cette ville est écrasée sous les obus et les bombes. La population est prise en otage ».
L’armée de l’air du régime syrien a repris ses frappes vendredi après-midi sur les quartiers rebelles à Alep après une interruption de plusieurs heures, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a annoncé vendredi à Paris une réunion samedi à Genève entre experts américains et russes pour tenter de « sauver Alep » grâce à un plan de cessez-le-feu, d’évacuation de civils et rebelles et d’acheminement d’aide humanitaire
L’Assemblée générale de l’ONU a elle adopté à une large majorité une résolution qui demande la fin du carnage en Syrie.