« Il faut sortir du confinement car les Mahorais sont lassés, mais il ne faut pas se mettre en danger », a déclaré le préfet de Mayotte, Jean-François Colombet, lors d’une conférence de presse mercredi soir.
Le confinement sera levé à partir du lundi 15 mars à 4h du matin, mais un couvre-feu entrera en vigueur de 18h à 4h du matin.
Les écoles primaires accueilleront à nouveau les élèves avec un protocole sanitaire strict. Les collèges et lycées ouvriront par demi-jauge: une moitié des effectifs aura cours le lundi, l’autre le jour suivant.
Tous les commerces sont par ailleurs autorisés à ouvrir, dans le respect d’un nombre maximal de clients. Les bars et restaurants resteront fermés pendant au moins deux semaines, en fonction de l’évolution des indicateurs.
Pour l’ensemble des entreprises et des services publics, le télétravail continue à être encouragé. Les guichets recevront à nouveau du public à partir du 22 mars.
Les frontières restent fermées, même si des vols peuvent être autorisés pour rapatrier des ressortissants français qui en feraient la demande. Et les motifs impérieux pour voyager restent de mise.
Enfin, les 73 principales mosquées pourront à nouveau accueillir les fidèles un jour par semaine, le vendredi, avec un protocole sanitaire strict, de même pour les églises, qui pourront ouvrir le dimanche.
L’ensemble de ces restrictions pourra être allégé à partir du lundi 22 mars, si l’épidémie continue à reculer sur le territoire: le couvre-feu sera décalé à 20h, puis 22h30 la semaine suivante, les bars et restaurants pourront rouvrir leurs terrasses.
« L’objectif est que le 4 avril, une semaine avant le ramadan, nous puissions rouvrir les lieux de culte, lever le couvre-feu et autoriser à nouveau les moments festifs », a déclaré le préfet.
Avec un pic de 930 cas pour 100.000 habitants, la seconde vague du Covid-19 a été particulièrement sévère à Mayotte, qui dispose de ressources hospitalières limitées. Plus de 100 patients ont été évacués vers La Réunion et 73 personnes sont décédées au cours des trois premiers mois de l’année 2021, soit plus que pour toute l’année 2020 (56 décès recensés).