Plusieurs organisations de défense de l’environnement ont cependant émis un avis négatif à ce Document stratégique de façade (DSF), qui se décline à l’échelle des façades Nord Atlantique – Manche, Manche Est – Mer du Nord, Sud Atlantique et Méditerranée.
« Le document ne prend pas suffisament en compte les enjeux environnementaux et donne satisfaction surtout à la croissance bleue », a expliqué mercredi à l’AFP Gérard Prodhomme de l’association Bretagne Vivante, qui avec Eau et Rivières de Bretagne, France nature environnement, ses fédérations Bretagne et Pays de la Loire, et Des requins et des hommes, ont émis un avis négatif.
L’impact des activités humaines sur les écosystèmes, les espèces et les habitats « n’a pas été évalué », assurent ces associations dans un communiqué, regrettant que « dans les zones côtières, les vocations prioritaires retenues sont l’aquaculture, la pêche, les industries portuaires, le transport et les activités nautiques ».
Le document soumis au vote mercredi à Brest lors d’une réunion du conseil maritime de façade Nord Atlantique-Manche, qui réunit les acteurs de la mer et du littoral de la zone, a recueilli 40 voix pour et huit contre.
« Grâce à la mobilisation des membres du conseil maritime de façade, nous avons pu relever le défi que représente le caractère inédit et ambitieux de cette stratégie, qui intègre des enjeux environnementaux, socio-économiques et sociaux, en mer, sur le littoral et les îles », se félicite dans un communiqué le préfet maritime de l’Atlantique Jean-Louis Lozier.
Ce premier exercice de planification de l’espace maritime, pendant de l’aménagement du territoire à terre, sera enrichi des contributions apportées pendant la période de consultation du public, avant d’être formellement adopté en septembre 2019 par les préfets coordonnateurs. Les DSF seront complétés, en 2020 et 2021, par des plans d’actions et des dispositifs de suivi. Ils pourront ensuite être révisés tous les six ans.
Les DSF (appelé en outre-mer document stratégique de bassin) précisent et complètent les orientations de la stratégie nationale pour la mer et le littoral dont s’est dotée la France en février 2017.
La mer est de plus en plus sollicitée et face à cette problématique, l’Europe incite ses États membres à planifier d’ici au 31 mars 2021 leur espace maritime.