Ce jeune homme qui se dit algérien et âgé d’une vingtaine d’années « reconnaît a minima avoir piloté le bateau » lors du naufrage qui a eu lieu jeudi, a expliqué à l’AFP la substitut du procureur de Dunkerque (nord), Alexia Gonnet. Il a également été « mis en cause par un certain nombre de naufragés ».
L’homme a été mis en examen pour association de malfaiteurs, aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée, homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui.
« Ce ne sont pas les profils qui sont à la tête des filières d’immigration clandestine qui acceptent de monter dans les bateaux », a toutefois souligné Mme Gonnet, ajoutant qu’il restait « d’autres auteurs à identifier » dans le cadre de cette enquête.
Le migrant qui a trouvé la mort en tentant de rallier l’Angleterre à bord de cette embarcation n’a pas à ce stade été formellement identifié. Une autopsie doit avoir lieu lundi.
Le canot chargé de 36 exilés avait fait naufrage au large de Dunkerque.
Le parquet avait indiqué jeudi que la victime était un homme de 25 à 30 ans, d’origine africaine. Selon des témoignages recueillis par l’association d’aide aux migrants Utopia 56, il serait Erythréen.
Il s’agit du premier migrant trouvant la mort dans le détroit du Pas-de-Calais en 2021.
Ces dangereuses traversées sur de petites embarcations se sont multipliées depuis fin 2018.
Selon le ministère britannique de l’Intérieur, la journée de jeudi a marqué un nouveau record, avec 592 migrants secourus ou interceptés côté anglais.
Selon le décompte de l’agence de presse britannique PA, 11.000 migrants ont réussi à atteindre l’Angleterre par la mer depuis le début de l’année.