Cette décision « est la conséquence automatique du non règlement de l’échéance 2013 du plan de sauvegarde de (sa filiale) SNP Boat Service, la société ayant entamé au cours de l’été des discussions avec ses principaux créanciers pour revoir ce plan et alléger la charge de la dette, qui s’élève à 115 millions d’euros (dont 64 millions de dette obligataire) », indique Rodriguez Group.
« Elle ouvre au bénéfice des sociétés SNP Boat Service et Rodriguez Group une période d’observation de six mois renouvelables, dont le groupe entend se servir pour signer un nouvel accord avec ses créanciers bancaires », précise-t-il.
« L’exploitation sera poursuivie dans les conditions habituelles, le groupe ayant pris toutes les dispositions pour organiser le bon déroulement des commandes et livraisons en cours », assure Rodriguez Group.
Le groupe en difficultés a réduit de près de moitié ses pertes nettes lors de son exercice annuel décalé 2012/2013, à 18,7 millions d’euros, grâce à des efforts de restructuration opérationnelle, mais a vu son activité poursuivre son recul, avec un chiffre d’affaires annuel consolidé en baisse, à 56,7 millions d’euros contre 77,9 millions d’euros en 2011/2012.
Dans son communiqué annonçant son placement en redressement judiciaire, Rodriguez Group assure que sa restructuration opérationnelle est à présent achevée mais que la question de sa dette bancaire reste à régler.
« Notre restructuration opérationnelle est terminée depuis 2013 et nous avons un beau projet d’entreprise que nous avons construit pas à pas et qui correspond aux attentes du marché », affirme ainsi la direction.
« Les six prochains mois ramèneront l’ensemble de nos interlocuteurs autour de la table des négociations pour aborder sur de nouvelles bases le dernier volet de notre plan de redressement, à savoir le traitement de la dette bancaire », ajoute-t-elle.
L’action Rodriguez Group a clôturé en baisse de 0,39% à 2,57 euros jeudi à la Bourse de Paris, dans un marché en baisse de 0,84%.
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