L’Autorité a considéré, dans un communiqué, que les engagements pris par CMA-CGM, Maersk, Marfret et WEC Lines permettaient de mettre fin à l' »inertie du marché » en relançant la concurrence entre les compagnies maritimes et en favorisant l’arrivée de nouveaux entrants.
« Cette revitalisation de la concurrence en amont devrait avoir un impact positif sur les prix de détail payés par les ultramarins », ajoute l’autorité qui a rendu ces engagements obligatoires et décidé de clore une procédure ouverte à l’encontre des quatre compagnies.
Celles-ci sont notamment convenues de supprimer toute clause d’exclusivité qui liait Maersk, Marfret et WEC Lines à CMA-CGM et qui leur interdisait de charger leurs conteneurs sur un bateau concurrent de CMA-CGM.
La durée des contrats liant les compagnies à CMA-CGM, jusqu’alors indéterminée, sera désormais limitée à deux ans avec la possibilité de dénoncer ou renégocier les termes du contrat à tout moment.
L’essentiel des produits consommés étant importés, les coûts liés au fret, qui peuvent représenter jusqu’à 15% du prix de vente, sont donc répercutés dans la plupart des articles achetés par les habitants d’Outre-Mer, selon le communiqué.
Le fret maritime est le mode de transport prédominant dans les échanges entre les Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint Barthélemy, Saint-Martin) et l’Europe.
Sur la ligne entre l’Europe du Nord et les Antilles, 90% des échanges (hors carburants) sont assurés par les services de CMA-CGM qui partage ses capacités de transport avec ses concurrents. Concrètement, CMA-CGM loue de l’espace sur ses navires aux autres compagnies pour transporter leurs conteneurs. CMA-CGM a signé des contrats de location d’espace avec Maersk, Marfret et WEC Lines.
pan/bpi/mml
A.P. MOELLER-MAERSK