« Récemment, un hélicoptère embarqué sur le navire canadien HMCS Ottawa a effectué deux sorties vers l’espace aérien autour des îles Xisha, appartenant à la Chine, avec des intentions inconnues », a déclaré Zhang Xiaogang, porte-parole du ministère chinois de la Défense.
La Chine appelle Xisha les îles Paracels, dont la souveraineté est contestée dans la région.
« L’Armée chinoise a envoyé des forces navales et aériennes pour identifier (les aéronefs) conformément à la loi, et a émis de multiples avertissements », a déclaré M. Zhang.
« Cependant, l’hélicoptère canadien a non seulement refusé de répondre, mais également entrepris des actions provocantes, telles que voler à très basse altitude », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, avait déclaré vendredi qu’un avion de chasse chinois avait volé deux fois à proximité d’un hélicoptère canadien Cyclone au-dessus des îles Paracels le 29 octobre, tirant des leurres lumineux « directement devant » l’aéronef lors du deuxième passage.
Ces actions étaient « significativement dangereuses », a déclaré M. Blair à propos de l’incident, qui a été précédé d’un incident similaire dans le secteur mi-octobre.
Pékin a riposté aux allégations de Blair samedi, avec un porte-parole du ministère de la Défense déclarant que l’hélicoptère canadien avait mené « un acte malveillant et provocateur avec des arrière-pensées ».
Le HMCS Ottawa croise en mer de Chine du Sud dans le cadre des efforts des Etats-Unis et de ses alliés pour consolider son statut de voie navigable internationale.
La Chine revendique la presque totalité de la mer de Chine du Sud, par laquelle transitent annuellement des milliards de dollars de marchandises, et a ignoré une décision d’un tribunal international selon laquelle ses revendications n’ont pas de base légale.
Pékin a déployé des centaines de navires et d’aéronefs dans la région, dont certains sont entrés en conflit avec des navires philippins et vietnamiens.
