Le New Diamond, qui transportait 270.000 tonnes de pétrole brut et 1.700 tonnes de diesel pour ses machines, avait lancé un appel de détresse le 3 septembre après une explosion en salle des machines ayant tué l’un des 23 membres d’équipage –un marin philippin– et provoqué un incendie.
Il a fallu une semaine à la marine et l’aviation sri-lankaises ainsi qu’aux garde-côtes indien pour venir à bout de l’incendie mercredi dernier. La cargaison de pétrole est restée intacte mais une partie du diesel a fui dans l’océan Indien, formant une nappe d’environ deux km de long. La fuite de diesel, colmatée samedi, a pu être nettoyée en bonne partie et il n’y a pas de signes qu’elle ait atteint les côtes.
« Il existe suffisamment de preuves pour poursuivre le capitaine aux termes de la loi sur la prévention de la pollution marine ainsi que du Code pénal pour négligence criminelle », a déclaré aux journalistes une porte-parole du procureur général, Dappula de Livera, à Colombo.
Le Sri Lanka va également réclamer 1,88 million de dollars aux propriétaires du navire en remboursement des coûts engagés pour venir à bout de l’incendie.
Une indemnisation sera aussi demandé en cas de dommages à l’environnement. Le Sri Lanka a demandé aux propriétaires du navire de 330 m de long de le remorquer au-delà de sa zone économique exclusive qui s’étend jusqu’à 370 km de ses côtes.
Le pétrolier se trouve actuellement à environ 130 kilomètres à l’Est de la ville sri-lankaise de Batticaloa.
Immatriculé au Panama, le New Diamond appartient à une société enregistrée au Liberia, Porto Emporios Shipping Inc., mais est géré par l’armateur grec New Shippping Limited, selon la marine sri-lankaise.
Il transportait du pétrole brut depuis le Koweit vers le port indien de Paradip. Les 22 membres d’équipage qui ont pu être sauvés se trouvent en quarantaine au Sri Lanka.