Fukushima: Tepco rejette en mer de l’eau souterraine contaminée puis filtrée

Tokyo Electric Power (Tepco) relâche déjà depuis l’an passé dans l’océan de l’eau prise en amont des installations, mais il s’agit d’eau pompée avant qu’elle ne soit contaminée. Elle est alors seulement contrôlée et non traitée.

Cette fois, il s’agit d’eau contaminée issue de puits plus proches des réacteurs. La compagnie l’assainit par un dispositif qui retire l’essentiel des radionucléïdes (à l’exception du tritium) avant d’être contrôlée puis diluée dans la mer.

Cette opération a pris du retard car les pêcheurs de la région, craignant une contamination du milieu halieutique, ont mis longtemps avant de donner leur accord sur la base de mesures effectuées par Tepco. Ils ont négocié en échange d’un promesse d’indemnisations maintenues tant que leur activité sera contrariée par les effets du désastre atomique.

Près de 700.000 tonnes d’eau contaminée et en partie assainie sont actuellement stockées dans plus d’un millier de réservoirs montés sur le site de la centrale Fukushima Daiichi ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.

Environ 300 tonnes d’eau souterraine entrent chaque jour dans les bâtiments du site, augmentant ainsi la quantité d’eau contaminée au contact des équipements, eau qu’il faut ensuite stocker, puis assainir, une tâche qui mobilise de nombreux travailleurs et handicape les autres opérations.

Le pompage en amont permet de réduire la quantité d’eau qui descend naturellement de la montagne vers la mer en s’infiltrant sous la centrale où elle est souillée au passage.

« C’est une importante étape dont nous attendons de très importants résultats », s’est félicité le président du Forum des industriels japonais de l’énergie nucléaire (JAIF) dans un communiqué. Le volume d’eau nouvellement contaminée par jour devrait selon lui être diminué de moitié.

Le problème de l’eau est un des plus épineux qu’ait à traiter Tepco à Fukushima Daiichi, ravagée il y a quatre ans par un gigantesque tsunami qui a entraîné la fusion des coeurs de trois réacteurs.

S’y mêlent des eaux d’arrosage, des eaux souterraines, des eaux de pluie, alors que toute cette masse liquide plus ou moins radioactive doit être gérée avec des moyens qui peinent à suivre.

kap/uh/mml

TEPCO – TOKYO ELECTRIC POWER

Voir les autres articles de la catégorie

Le Bénin et la mer

Découvrez GRATUITEMENT le numéro spécial consacré par Marine & Océans au Bénin et la mer

N° 282 en lecture gratuite

Marine & Océans vous offre exceptionnellement le numéro 282 consacré à la mission Jeanne d’Arc 2024 :
  • Une immersion dans la phase opérationnelle de la formation des officiers-élèves de l’École navale,
  • La découverte des principales escales du PHA Tonnerre et de la frégate Guépratte aux Amériques… et de leurs enjeux.
Accédez gratuitement à la version augmentée du numéro 282 réalisé en partenariat avec le Centre d’études stratégiques de la Marine et lÉcole navale

OCÉAN D'HISTOIRES

« Océan d’histoires », la nouvelle web série coanimée avec Bertrand de Lesquen, directeur du magazine Marine & Océans, à voir sur parismatch.com et sur le site de Marine & Océans en partenariat avec GTT, donne la parole à des témoins, experts ou personnalités qui confient leurs regards, leurs observations, leurs anecdotes sur ce « monde du silence » qui n’en est pas un.