En vue de cette réunion des dirigeants des sept pays les plus riches du monde, dont le président américain Joe Biden et son homologue français Emmanuel Macron, les forces de l’ordre italiennes sont sur les dents pour assurer la sécurité de ces hôtes prestigieux, qui seront eux logés dans le très luxueux établissement de Borgo Egnazia, habituellement fréquenté par les stars et où il faut compter 2.000 euros par nuit pour une chambre double.
En vue de ce sommet, le ministère de l’Intérieur a annoncé le rétablissement temporaire des contrôles aux frontières, suspendant le régime ordinaire de liberté de circulation dans la zone Schengen. Comme le sommet se tient dans la province de Brindisi dans les Pouilles, une région touristique formant le talon de la Botte italienne, des renforts de policiers et militaires ont dû être acheminés sur place, posant des problèmes de logistique.
« Après de longues heures de voyage, de nombreux policiers ont été contraints à dormir dans des conditions précaires sur un navire de croisière ou dans des fourgons en raison du manque de chambres » dans le port de Brindisi, déplore le Syndicat italien de la police financière (SILF, qui comprend notamment les douaniers) dans un communiqué publié lundi soir sur Facebook.
Le communiqué du SILF, intitulé « Désagréments pour les policiers en service au G7 de Brindisi: 2.600 agents et militaires entassés comme des rats », exige « le respect de la dignité et du bien-être des policiers ».
Selon le quotidien La Repubblica, les policiers logés à bord de la mal nommée Mykonos Magic doivent laisser ouvertes les portes de leurs cabines privées de fenêtre pour pouvoir dormir car la climatisation est en panne, rendant invivables ces espaces réduits alors les températures dépassent déjà les 30 degrés dans la région.
Le syndicat promet de faire « tout son possible » pour « garantir le respect des droits des travailleurs en uniforme qui ne sont pas une main d’oeuvre à bas coût ».
Le service des repas à tant de personnes pose également des problèmes d' »extrême lenteur », contraignant les policiers à faire la file jusqu’à 23H00 pour recevoir un repas froid, selon La Repubblica.