« Il y a eu six morts et vingt-trois rescapés dans l’accident de la pirogue (…) Certains rescapés ont gagné la rive à la nage. D’autres ont été recueillis par des pêcheurs à bord des pirogues de fortune », a déclaré à l’AFP un gendarme de la brigade nautique sous couvert d’anonymat, confirmant une information du quotidien national l’Union paru vendredi.
Jeudi matin, l’alerte a été donnée par des gardiens des maisons situées sur la côte et des pêcheurs qui ont découvert les corps échoués sur une plage au sud de Libreville, selon le gendarme.
Selon une source au sein de la police judiciaire, au moins trente personnes seraient toujours portées disparues car l’embarcation transportait 59 personnes – des Nigérians, des Béninois et des Burkinabè – qui avaient quitté le port de Calaba (Sud-Est du Nigeria), lundi, pour rejoindre le Gabon.
« Certains d’entre nous n’ont eu la vie sauve qu’en attrapant des bidons vides », a expliqué à l’AFP un rescapé de nationalité béninoise.
Les circonstances du naufrage n’ont pas été précisées, mais plusieurs rescapés ont mis en cause la surcharge de l’embarcation, selon la source policière. Les recherches se poursuivaient jeudi soir pour tenter de retrouver d’autres victimes.
Pays producteur de pétrole au niveau de vie élevé, le Gabon, petit pays de 1,5 millions d’habitants, attire beaucoup de main d’oeuvre étrangère souvent non qualifiée. Une grande part de cette population vit dans la clandestinité.
Les migrants gagnent le Gabon par la route en passant par le Cameroun mais aussi souvent par la mer en partant du Nigeria ou du Bénin pour rallier Libreville.
Le 21 mars, un drame similaire avait fait une trentaine de morts au large de la capitale gabonaise.