L’aide internationale, strictement contrôlée par les autorités israéliennes, arrive au compte-gouttes principalement depuis l’Egypte via Rafah, mais reste très insuffisante face aux immenses besoins des 2,4 millions de Gazaouis.
Joe Biden avait annoncé début mars la mise en place d’un port artificiel pour pouvoir acheminer l’aide par voie maritime.
Le Pentagone avait déclaré que la construction d’une jetée temporaire, estimée à quelque 320 millions de dollars, avait commencé le 25 avril et qu’elle devrait être opérationnelle au début du mois de mai.
Mardi, le président chypriote Nikos Christodoulides a déclaré à la presse que les Etats-Unis avaient informé son gouvernement que cette jetée serait prête jeudi.
L’aide humanitaire arrivera dans un premier temps à Chypre, où elle fera l’objet de vérifications, selon un haut responsable militaire américain. Elle sera ensuite transférée sur la jetée où elle sera prise en charge par des partenaires humanitaires et transportée dans le territoire par camions.
L’île de Méditerranée orientale, pays de l’Union européenne (UE) le plus proche de la bande de Gaza située à quelque 370 kilomètres, espère devenir la plaque tournante de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, qui subit de plein fouet la guerre entre Israël et le Hamas depuis l’attaque sans précédent le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien.
« Tous les préparatifs nécessaires sont effectués par la République de Chypre, en coopération avec les Etats-Unis, l’UE et les Emirats arabes unis, pour l’envoi de l’aide humanitaire, une fois que le feu vert aura été donné » par Washington, a assuré M. Christodoulides.
L’ONG espagnole Open Arms, en collaboration avec l’ONG américaine World Central Kitchen (WCK), avait affrété le premier navire à arriver à Gaza depuis l’île méditerranéenne, mais WCK avait suspendu ses opérations après la mort de sept travailleurs humanitaires dans une frappe aérienne israélienne début avril.
La communauté internationale et les ONG soulignent toutefois que ce couloir maritime, ainsi que d’autre acheminement d’aide comme les parachutages, ne peuvent se substituer aux routes terrestres.
burs-cc-fz/anr/ila