« Nous resterons mobilisés jusqu’à la dernière minute – jusqu’à ce qu’Israël coupe Internet et les réseaux », a déclaré l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan, jointe par l’AFP à bord du Madleen, actuellement dans les eaux égyptiennes.
« Nous n’avons pas peur » des Israéliens, a de son côté affirmé l’activiste allemande Yaesmin Acar, qui compte parmi les douze passagers, les autres étant six Français, une Suédoise, un Brésilien, un Espagnol, un Turc et un Néerlandais.
« Le message qu’ils nous envoient (…) ne nous fait pas reculer », a-t-elle ajouté.
Le navire, qui se trouvait à 14H00 GMT à 150 miles nautiques de Gaza selon un live sur Telegram, est parti d’Italie le 1er juin pour « briser le blocus israélien » du territoire palestinien ravagé par 20 mois de guerre entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas, et y livrer une cargaison d’aide.
Plus tôt dimanche, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz a annoncé avoir ordonné à l’armée israélienne « de l' »empêcher (…) d’atteindre Gaza ».
Sur X, les militants ont en réponse affirmé attendre une « interception et une attaque d’Israël à tout moment », et appelé leurs gouvernements à les protéger.
« Nous sommes douze civils (…) pas armés », a souligné Mme Hassan, élue de la France insoumise (LFI), s’inquiétant d’un manque de réaction des pays d’origine des militants à bord.
Le ministre chargé des Français de l’étranger, Laurent Saint-Martin, a affirmé dimanche que les six Français à bord bénéficiaient « de la protection consulaire qui leur est due », sur la télévision France 3.
Dix experts de l’ONU ont appelé le 2 juin à la mise en place d’un couloir de sécurité pour permettre au voilier d’atteindre Gaza.
La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas en Israël, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.
Sur les 251 personnes enlevées, 55 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont au moins 31 mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 54.772 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.