L’autorisation d’Israël de reprendre une aide « limitée » est « un développement bienvenu qui doit rester en place », mais « c’est une goutte d’eau dans l’océan et beaucoup plus d’aide doit être autorisée à entrer à Gaza, dès demain matin », a déclaré Tom Fletcher dans un communiqué, réclamant la levée de tout « quota ».
« Aujourd’hui, neuf de nos camions ont été autorisés à entrer via le point de passage de Kerem Shalom », a-t-il noté.
Alors qu’aucune aide humanitaire n’était entrée depuis le 2 mars dans le territoire palestinien, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé dimanche qu’il allait autoriser l’entrée d’une « quantité de base de nourriture destinée à la population, afin d’éviter le développement de la famine dans la bande de Gaza ».
« Les quantités limitées désormais autorisées à entrer à Gaza ne remplacent bien entendu pas un accès sans entrave aux civils dans le besoin », a insisté Tom Fletcher, rappelant que l’ONU avait un plan pour fournir de l’aide à large échelle dans le territoire palestinien.
L’ONU avait ainsi expliqué la semaine dernière avoir des camions chargés de 171.000 tonnes de nourriture en attente de pouvoir entrer.
Pendant les 42 jours de cessez-le-feu en début d’année, 4.000 camions d’aide étaient entrés dans le territoire chaque semaine, selon l’ONU.
« Nous avons reçu des assurances sur le fait que notre travail serait facilité via des mécanismes existants et qui ont fait leur preuve », a encore déclaré Tom Fletcher, alors que l’ONU a exclu notamment de participer à la distribution d’aide par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), créée de toute pièce et soutenue par les Etats-Unis.
Il a d’autre part appelé Israël à ouvrir « au moins deux points de passage vers Gaza », à « simplifier et accélérer les procédures et à lever tout quota », et à permettre à répondre à tous les besoins en « nourriture, eau, hygiène, abris, santé, carburant… »
Les autorités israéliennes avaient auparavant annoncé lundi avoir laissé passer des camions transportant de la nourriture pour bébé, sans en préciser le nombre.