Des avions de combat ont attaqué une « infrastructure souterraine » dans une base militaire du Hamas dans le sud de la bande de Gaza, a indiqué l’armée dans un communiqué tôt jeudi.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’armée avait annoncé avoir intercepté une roquette lancée contre le Israël depuis la bande de Gaza.
Le tir de roquette et le raid israélien n’ont pas fait de victimes, selon l’armée et une source de sécurité palestinienne.
Il s’agit du premier tir de roquette de Gaza depuis une flambée de violences début mai au cours de laquelle des centaines de roquettes avaient été lancées contre l’Etat hébreu, tuant quatre Israéliens. Les représailles aériennes israéliennes avaient tué 25 Palestiniens.
Mercredi, l’armée israélienne a annoncé la fermeture de la zone maritime de la bande de Gaza, empêchant les pêcheurs de sortir en mer, à la suite de l’envoi de ballons incendiaires depuis l’enclave palestinienne vers Israël.
« Suite à la poursuite de l’envoi de ballons incendiaires de la bande de Gaza vers le territoire israélien, il a été décidé de fermer la zone maritime de Gaza jusqu’à nouvel ordre », avait affirmé le Cogat, organe israélien relevant du ministère de la Défense et chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens.
Israël avait déjà réduit mardi à six milles nautiques la zone de pêche autorisée à Gaza pour la deuxième fois en une semaine, en réaction à l’envoi de ces ballons.
Israël impose un strict blocus terrestre, maritime et aérien à l’enclave palestinienne depuis plus d’une décennie.
Bassem Naim, un haut responsable du Hamas, a accusé jeudi Israël dans un communiqué de « s’être soustrait à l’application des récents accords sous de faux prétextes, tels que les incendies autour de Gaza ».
L’élargissement de la zone de pêche de Gaza était considéré comme l’un des points essentiels d’un accord de trêve conclu entre Israël et le Hamas pour restaurer le calme après les violences début mai. Israël n’a jamais confirmé publiquement cet accord.
Le centre Al Mezan pour les droits de l’Homme à Gaza et les groupes de défense des droits humains israéliens Adalah et Gisha, ont également critiqué cette décision, affirmant qu’elle punissait les deux millions d’habitants de Gaza.
« Les sanctions imposées par Israël dans la zone de pêche de Gaza en réponse à des actions sur lesquelles les pêcheurs de Gaza n’ont aucun contrôle constituent une punition collective illégale et doivent prendre fin immédiatement », ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint.
Le Hamas et Israël se sont livré trois guerres depuis 2008.