Accompagné de ses parents, Kevin Chenais, 22 ans, 230 kilos, a quitté Londres peu avant 14h00 GMT en direction de Douvres, où son ambulance devait embarquer sur un bateau de la compagnie P&O. Avant de continuer jusqu’à son domicile de Ferney-Voltaire, à la frontière suisse.
Souffrant d’un dérèglement hormonal, Kevin se déplace sur une chaise motorisée et a besoin presque en permanence d’oxygène et de surveillance médicale.
Il a vécu un cauchemar ces dernières semaines en rencontrant les pires difficultés pour revenir d’un séjour médical aux Etats-Unis, à la Mayo Clinic, dont l’établissement principal se trouve à Rochester dans le Minnesota.
C’est d’abord British Airways qui, après avoir acheminé la famille aux Etats-Unis en mai 2012, a refusé de l’embarquer au retour fin octobre, invoquant des « raisons de sécurité » liées au poids et à l’état de santé de Kevin.
La famille Chenais s’est alors adressée à la compagnie maritime du paquebot Queen Mary qui assure la liaison entre New York et Southampton, au sud de l’Angleterre. Mais elle aussi a refusé d’accueillir Kevin, pour les mêmes raisons.
La situation s’est finalement débloquée lorsque Virgin Atlantic a accepté d’embarquer gratuitement Kevin à bord de l’un de ses avions pour Londres. Arrivé mardi matin dans la capitale britannique, Kevin s’est vu une nouvelle fois refusé par la compagnie Eurostar qui lui a interdit l’accès à ses trains pour la France.
« Son poids fait que nous ne pourrions pas prendre en charge la personne, nous ne pourrions pas la porter et l’évacuer » en cas d’incident dans le tunnel sous la Manche, a expliqué une porte-parole de la compagnie à l’AFP.
Assisté par le consulat de France à Londres, Kevin et ses parents ont donc passé la nuit aux frais d’Eurostar dans un hôtel près de la gare St-Pancras. Ils en sont repartis mercredi en début d’après-midi pour regagner enfin leur domicile.