Cette intervention de l’armée a mis un terme à une situation de crise qui avait débuté environ dix heures auparavant au large de l’île de Wight.
« En réponse à une demande de la police, le ministre de la Défense et la ministre de l’Intérieur ont autorisé des membres des forces armées à monter à bord d’un navire dans la Manche pour assurer la sécurité des vies et d’un navire qui faisait l’objet d’une suspicion de piratage », a tweeté le ministère de la Défense.
« Les forces armées ont pris le contrôle du bateau et sept personnes ont été arrêtées », selon la même source.
Les 22 membres de l’équipage sont « sains et saufs », a déclaré la police du Hampshire dans un communiqué, précisant que l’enquête se poursuivait pour établir les circonstances complètes de l’incident.
Selon la police, les forces de l’ordre ont été alertées vers 10h00 (GMT) dimanche matin de la situation préoccupante de l’équipage du pétrolier Nave Andromeda, qui se trouvait au large de l’île de Wight (sud de l’Angleterre).
Des passagers clandestins se trouvaient à bord du navire et ont menacé l’équipage, selon la même source, qui plus tôt dans la journée avait évoqué des « menaces verbales ».
Parti de Lagos, la capitale économique du Nigeria, le navire était en route pour Southampton.
Une zone d’exclusion autour du navire avait été instaurée depuis dimanche matin pour des raisons de sécurité.
– Ronds dans l’eau –
Selon le ministre de la Défense Ben Wallace, l’opération s’est faite « sous un ciel sombre et un temps qui se dégrade ». Le ministre a salué le courage des personnels qui sont intervenus. « Les gens sont en sécurité ce soir grâce à leurs efforts », a-t-il tweeté.
La ministre de l’Intérieur Priti Patel a quant à elle salué l’action « rapide et décisive de notre police et de nos forces armées qui ont pu reprendre le contrôle de la situation, garantissant la sécurité de tous ceux qui se trouvaient à bord ».
Le cabinet d’avocats Tatham & Co, représentant les propriétaires du navire, a assuré à la BBC à « 100% » qu’il ne s’agissait pas d’un acte de piraterie.
Selon la BBC, citant une source proche de la compagnie maritime, les passagers clandestins, dont la présence à bord était connue depuis un moment, sont devenus violents à l’égard de l’équipage, qui s’est enfermé dans une partie sécurisée du navire pour se mettre à l’abri.
Les gardes-côtes, qui ont mobilisé deux hélicoptères, ont prêté main forte aux forces de police, a indiqué une porte-parole.
La radio locale Isle of Wight Radio avait initialement évoqué une possible tentative de piraterie à bord du navire de 228 mètres immatriculé au Liberia, transportant 42.000 tonnes de pétrole brut.
Le Royaume-Uni avait déjà été confronté récemment à un incident comparable. En décembre 2018, quatre passagers clandestins avaient été arrêtés sur un porte-containers en provenance du Nigeria après avoir menacé l’équipage avec des barres de fer. Les forces de l’ordre étaient intervenues pour mettre un terme à une situation de blocage où le bateau avait fait des ronds dans l’eau 14 heures durant dans l’estuaire de la Tamise.