Le gouvernement a décidé « la mise en place d’une aide sous forme d’avance remboursable à la suite des dommages aux récoltes de fruits à noyaux causés par le gel survenu du 4 au 14 avril 2021 », selon un décret publié samedi au Journal Officiel pour une entrée en vigueur le lendemain.
La France a connu dix jours de gel intense à cette période, avec de très lourdes conséquences pour les producteurs de fruits et les viticulteurs. Le gouvernement avait annoncé un milliard d’euros d’aides, mais les modalités devaient être précisées.
C’est dans ce cadre que s’inscrit l’aide d’urgence annoncée samedi. Elle vise les agriculteurs qui voudraient se faire rembourser au titre du régime des calamités agricoles. Ce fonds public prévoit bien d’indemniser les pertes mais il nécessite une longue procédure.
En attendant d’être remboursés dans ce cadre, certains agriculteurs pourront donc immédiatement demander une avance, qui sera déduite le moment venu lors de leur indemnisation définitive.
Il s’agit des agriculteurs dont l’activité concerne pour plus de moitié les fruits à noyaux, parmi lesquels les pêches ou les cerises, et qui ont perdu plus de 70% de cette production à cause du gel.
Pour chaque agriculteur, l’aide représentera 20% du montant des pertes. Elle ne pourra pas dépasser 20.000 euros.
Au-delà des mesures d’urgence de ce type, le gouvernement a, par la voix du Premier ministre Jean Castex, promis fin mai de prendre des mesures durables pour répondre à de futures catastrophes, estimant nécessaire de prendre en compte la « récurrence de ces événements ».