Son canot habitable de 8 mètres de long – baptisé « Audacieux » – a été mis à l’eau vendredi à Lège-Cap-Ferret, sur le Bassin d’Arcachon où il réside.
« J’ai eu envie de repartir, une pulsion. C’est histoire de narguer un peu la vie, j’aurai 75 ans en janvier », a-t-il expliqué à l’AFP. « Cette traversée (à la rame et en solo) a déjà été faite, par des hommes, des femmes, ce n’est pas quelque chose de très particulier. Mais si je la réussis, je serai le doyen de l’Atlantique ».
L’aventurier, qui partira des Canaries, espère rallier la Martinique en environ 90 à 100 jours de mer, avec un chargement de vivres pour 100 jours. Et un peu aussi pour sa chienne de 10 ans qu’il compte « peut-être amener » dans ce périple.
En 2019, l’ancien militaire avait passé plus de quatre mois dans un tonneau de 3 mètres de long et 2,10 m de diamètre pour traverser l’Atlantique en solitaire, ballotté par les vents et les courants, parfois contraires.
« Ce sera différent cette fois, explique-t-il. Dans le tonneau, je n’avais pas la maîtrise des éléments. Là, j’espère rester un peu plus sur la trajectoire. »
Pour se préparer, M. Savin prévoit de s’entraîner par périodes de 3 jours puis de 8 jours, et d’abord dans la petite mer intérieure qu’est le Bassin.
Après la mise à l’eau de son embarcation effilée et orange – comme son tonneau – dans un port de la presqu’île du Cap-Ferret, il est sorti à la rame et prévoyait de passer la nuit sur l’eau pour un premier test.
En attendant, Jean-Jacques Savin espère tenter fin juillet ou début août une autre traversée, celle de la Manche à la nage (sens Angleterre-France). Ce projet, déjà annoncé, a toutefois du mal à se concrétiser car « l’homme au tonneau » n’a pas encore trouvé de bateau accompagnateur.