Mi-mai, la préfecture avait interdit la consommation de tous les coquillages de l’ensemble du bassin d’Arcachon, une zone très touristique de la façade atlantique proche de Bordeaux, à cause de la présence de « toxines lipophyles », qui peuvent être à l’origine de troubles gastriques.
Les autorités préfectorales avaient levé la semaine dernière cette interdiction pour la partie intérieure du bassin mais elle restait valable pour « le banc d’Arguin et les passes », c’est-à-dire le grand banc de sable à l’entrée maritime du bassin et les bras de mer reliant l’océan au bassin.
Les analyses menées cette semaine par le réseau de surveillance de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) ont démontré « la bonne qualité sanitaire » des coquillages de l’ensemble du secteur, selon la préfecture.
Les coquillages du bassin d’Arcachon, mais aussi du pertuis d’Antioche (le détroit entre îles de Ré et d’Oléron) ont régulièrement connu ces dernières années, souvent vers le milieu du printemps, des interdiction de consommation allant de quelques jours à parfois plusieurs semaines.
La contamination est due à des toxines liées à une micro-algue ingérée par les coquillages: un phénomène naturel, en partie saisonnier, associé notamment à un réchauffement rapide de l’eau.
Certains ostréiculteurs constituent parfois des « stocks protégés » d’huîtres dans des parcs où les eaux sont saines afin de maintenir une petite activité pendant les semaines d’interdiction.