« Tout ça, c’est complémentaire », a déclaré M. Esper, interrogé par la presse sur la « mission de suivi et d’observation de la sécurité maritime dans le Golfe » à laquelle Paris, Londres et Berlin travaillent après l’arraisonnement par l’Iran d’un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz.
« Il y aura clairement une coordination entre nous tous, c’est Centcom qui sera l’autorité coordinatrice », a-t-il affirmé en référence au commandement central américain qui supervise notamment les forces américaines dans le Golfe.
« Que ce soit au sein d’un grand groupe ou en sous-groupes, tant que c’est complémentaire… », a ajouté M. Esper, au cours de sa première rencontre avec la presse depuis sa prestation de serment mardi soir à la Maison Blanche, qui a mis fin à 7 mois de hiatus à la tête du Pentagone.
Les Etats-Unis cherchent à mettre sur pied une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le Golfe mais elle ne semble pas attirer beaucoup de pays, de nombreux alliés des Etats-Unis paraissant soucieux de ne pas se laisser entraîner dans un conflit ouvert dans cette région.
Les Européens veulent ainsi protéger le trafic maritime dans le Golfe mais ne veulent pas s’associer à la politique de « pression maximale » sur l’Iran du président américain Donald Trump, car ils cherchent à préserver l’accord nucléaire iranien.
Les relations entre Téhéran et Washington se sont envenimées depuis le retrait unilatéral américain, en mai 2018, de cet accord international limitant le programme nucléaire iranien conclu en 2015.
Les Etats-Unis sont prêts à escorter militairement leurs navires marchands dans le détroit d’Ormuz si nécessaire, a indiqué Mark Esper. « Nous escorterons nos navires en fonction du risque », a-t-il prévenu.