Les deux responsables devaient visiter le centre d’enregistrement et d’identification (« hotspot ») de l’île à Moria, à 13 km de Mytilène, chef-lieu et principal port de cette île, a-t-on appris auprès du bureau à Athènes de la Commission européenne.
Cet ancien centre de rétention, reconverti ces derniers mois en centre d’accueil ouvert et centre d’enregistrement, est équipé dorénavant des machines Eurodac qui permettent de passer les empreintes digitales des migrants enregistrés et identifiés dans la base de données européennes avant l’octroi d’un laisser-passer.
D’autres centres similaires sont prévus par la Commission européenne sur les îles grecques en Egée de Kos, Samos, Chios et Léros après ceux de Lampedusa et à Pozallo, dans le sud de la Sicile.
Situé dans le nord-est de la mer Egée, à huit mille des côtes occidentales turques, Lesbos est l’une des îles de la mer Egée, qui reçoit quotidiennement des milliers des réfugiés venant de Turquie, en majorité Syriens et Afghans, qui se dirigent ensuite vers les pays de l’Europe du nord.
Cette traversée de la mer Egée a déjà causé de nombreuses victimes ces derniers mois, surtout des enfants et des femmes. Jeudi déjà sept migrants dont trois enfants et un nourrisson, sont mortes noyés lors du naufrage de leur embarcation percutée par un patrouilleur de la garde-côte grecque au large de Lesbos.
Plus de 606.000 migrants ont franchi la Méditerranée depuis janvier, selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont plus de 466.000 ont abordé en Grèce.
Plus de 3.000 personnes ont péri pendant la traversée, dont près de 300 en mer Egée.
La visite de MM. Asselborn et Avramopoulos intervient au lendemain du sommet des chefs d’Etats de l’UE à Bruxelles sur l’immigration. A l’issue de ce sommet dans la nuit de jeudi à vendredi, la Commission européenne a annoncé avoir adopté un « plan d’action commun » avec la Turquie pour endiguer les flux migratoires.