Dans un premier temps, les autorités avaient annoncé le décès de 13 migrants mais deux autres corps ont été repêchés dans la soirée.
Le premier naufrage a eu lieu à 20 mètres de la côte Galazio de Samos, quand une embarcation de six mètres de long a chaviré. Dix migrants, dont quatre nourrissons et deux enfants, ont été découverts noyés dans la cabine du bateau où ils étaient enfermés. Le corps d’une jeune fille a été découvert à la côte.
Quinze personnes ont survécu au naufrage, et au moins deux migrants restent portés disparus, selon les gardes-côtes.
Par ailleurs, deux corps ont été repêchés dimanche matin par un bateau de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, et des patrouilleurs grecs, qui naviguaient au large de l’îlot de Farmakonnisi, près de Samos.
Dans la soirée, deux nouveaux corps ont été repêchés, ont indiqué les autorités, mais sept migrants sont encore portés disparus dans la zone.
Ces nouveaux drames s’ajoutent à la dizaine de naufrages enregistrés depuis lundi en Egée, mer séparant la Grèce de la Turquie, et qui ont fait une soixantaine de morts dont plus de la moitié d’enfants.
Vendredi, 22 réfugiés dont 17 enfants ont péri dans cette traversée d’une dizaine de milles marins entre les îles grecques et les côtes occidentales turques. Mercredi a aussi été une journée noire avec cinq naufrages au large de Lesbos, Samos et Agathonissi qui ont fait 24 morts, dont 11 enfants.
Avec le mauvais temps et l’afflux des réfugiés, surtout syriens, qui tentent d’anticiper la fermeture des frontières européennes, le bilan des victimes retrouvées dans les eaux grecques de l’Égée s’établissait à plus de 80 morts, en majorité des enfants, pour le seul mois d’octobre, selon un décompte établi par l’AFP.
Depuis le début de l’année, les arrivées par la mer en Grèce ont atteint le chiffre de 580.125, selon le Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (HCR), sur un total de 723.221 arrivés en Méditerranée. En Italie, le décompte était de 140.200.
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras s’était ému vendredi devant le Parlement grec de ces naufrages, « une tragédie humanitaire », une « honte » pour l’Europe, selon lui.
Selon ses services, il doit se rendre à Lesbos cette semaine avec le président du Parlement européen, Martin Schultz.