« Ils ont été tous transférés sains et saufs à Evdilos, port de cette île », a indiqué à l’AFP une responsable du bureau de presse des gardes-côtes.
Les migrants ont appelé le 112, le numéro d’urgence pour toute l’UE, car « ils ne savaient où ils se trouvaient », selon la même source.
Après des recherches par des patrouilleurs grecs et un hélicoptère de Frontex, le voilier a été finalement repéré par un bateau naviguant dans la zone.
Les migrants et réfugiés venaient probablement des côtes proches turques, comme la plupart des embarcations qui arrivent en Grèce avec des migrants, a précisé cette source.
La police portuaire d’Ikaria doit procéder à une enquête avant que la police et la justice décide où ces migrants seront transférés.
Dimanche, 111 migrants et réfugiés dont 27 enfants, ont été secourus au large de l’île de Milos en Egée par les gardes-côtes et transférés au port de cette île.
Le procureur et la police doivent également décider prochainement de leur sort.
Depuis la signature de l’accord UE-Turquie le 18 mars, la Grèce doit enregistrer tous les migrants et réfugiés arrivant des côtes proches turques aux cinq centres d’enregistrement (hotspots) installés aux îles de Samos, Chios, Lesbos, Kos et Leros en vue de les renvoyer en Turquie.
Mais le rythme des renvois de migrants et réfugiés en Turquie en vertu de cet accord est très lent car la majorité ont demandé l’asile en Grèce et les autorités doivent procéder à un examen au cas par cas avant de décider de les renvoyer, une procédure compliquée.
Alors que le flux migratoire vers les îles grecs a largement été endigué les premiers mois ayant suivi l’accord UE-Turquie, ces derniers mois le nombre d’arrivées des migrants et réfugiés sur les îles grecques a repris, certaines embarcations des réfugiés se dirigeant désormais à d’autres îles de la mer Egée et non pas à celles où se trouvent les hotspots.
Les installations d’accueil sur les cinq îles sont actuellement débordés: alors que leur capacité ne dépasse pas les 7.450 places, presque le double de personnes y sont entassés, selon des chiffres officiels.