Un voilier de 33 mètres de long a jeté l’ancre dans la matinée devant l’entrée de plusieurs raffineries, dont celle du géant pétrolier anglo-néerlandais Royal Dutch Shell.
« L’action a pour but de faire la lumière sur la nécessité d’interdire les publicités et le parrainage des combustibles fossiles », a déclaré à l’AFP une militante, Silvia Pastorelli.
« Nous le faisons chez Shell parce qu’ils sont l’un des pires acteurs de greenwashing, selon notre rapport », a-t-elle ajouté.
Des militants ont escaladé un réservoir pour y accrocher, à côté du logo de Shell, des affiches publicitaires d’entreprises de combustibles fossiles recueillies à travers l’Europe, pendant que d’autres accrochaient des banderoles et des pancartes sur des bouées flottantes à l’aide de kayaks.
« J’ai grandi en lisant des panneaux expliquant comment les cigarettes vous tuent, mais je n’ai jamais vu d’avertissements similaires dans les stations-service », a affirmé Chaja Merk, militante à bord du navire de Greenpeace, citée dans un communiqué.
« C’est effrayant que mes sports et musées préférés soient sponsorisés par des compagnies aériennes et des constructeurs automobiles », a poursuivi Mme Merk, qui souhaite que sa génération soit celle qui « mettra fin à l’industrie des combustibles fossiles ».
Greenpeace et une vingtaine d’autres organisations ont parallèlement lancé lundi une pétition d’initiative citoyenne européenne (ICE), appelant à une nouvelle loi interdisant la publicité et le parrainage des combustibles fossiles dans l’Union européenne.
« Il ne s’agit pas seulement de Shell, il s’agit de toutes les entreprises de combustibles fossiles et de leur rôle dans la dégradation du climat », a souligné Mme Pastorelli, organisatrice principale de l’ICE.
Greenpeace estime que les entreprises de combustibles fossiles « trompent le public sur leur rôle dans la crise climatique », a-t-elle poursuivi.
« Nous voulons appeler la Commission européenne à mettre en place une interdiction de la publicité et du parrainage des combustibles fossiles à travers l’Europe », a-t-elle indiqué.
Si une initiative citoyenne européenne récolte plus d’un million de signatures à travers l’Union européenne, cela oblige Bruxelles à décider d’une action pour y répondre.
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