« Marque leader du marché français », Petit Navire « n’a pas progressé en termes de méthodes de pêche puisque la très grande majorité du thon est pêchée avec une méthode non sélective, la senne avec dispositif de concentration de poissons (DCP) », un immense filet, considère l’association écologiste dans un communiqué.
Les accès de l’usine, qu’il s’agisse des entrées ou des sorties, ont été bloqués à partir de 07H00, mais les personnes pouvaient circuler normalement, a indiqué à l’AFP une représentante de l’organisation écologiste sur place, Magali Rubino.
Sur la façade de l’usine, ornée d’un grand logo Petit Navire, cinq « grimpeurs de Greenpeace » ont peint « sous ce logo » les mots « Grand carnage », a-t-elle précisé. Et ces militants ont fait couler de la peinture rouge, symbolisant le sang des poissons tués.
Les autres militants se sont reliés les uns aux autres, les bras pris dans de fausses boîtes de thon géantes pour bloquer les entrées des camions. Les militants sont de nationalité italienne, britannique et française, a indiqué la représentante de Greenpeace sur place.
Selon Greenpeace, Petit Navire représente environ 30% des parts du marché du thon en conserve en France. Ses produits sont commercialisés en Italie sous la marque Mare Blu et en Grande-Bretagne sous la marque John West. La société appartient à la multinationale thaïlandaise Thai Union, leader mondial de l’industrie des produits de la mer et du thon en boîte.
« Alors que plusieurs marques de thon en boîte ont commencé à modifier leurs pratiques, Petit Navire refuse d’évoluer et reste l’un des plus mauvais élèves des marques présentes sur le marché hexagonal », accuse Greenpeace dans son communiqué.
Greenpeace dénonce l’utilisation massive des dispositifs de concentration de poissons (DCP), qui contribuent à la surexploitation des océans, notamment par le prélèvement de thons juvéniles et les prises accessoires d’espèces marines, telles que les requins.