« Cette décision ne signifie pas que les chefs d’inculpation sont abandonnés, ni que Francesco échappera à un procès », dit la branche française de Greenpeace dans un communiqué.
Le navire Arctic Sunrise de Greenpeace avait été arraisonné en septembre par un commando héliporté après une action contre une plate-forme pétrolière du géant russe Gazprom dans l’Arctique. Quelques membres de l’ONG, à bord de canots pneumatiques, avaient tenté d’atteindre la plateforme pour y installer une bannière dénonçant les risques environnementaux.
Les 30 membres d’équipage ont été inculpés de « piraterie », puis, fin octobre, de « hooliganisme ». Il n’a pas été clairement énoncé si la première accusation, passible de 15 ans de prison, avait été levée. La seconde est passible de sept ans d’emprisonnement.
Depuis lundi, la justice russe a annoncé la libération sous caution de douze d’entre eux.
Greenpeace déclare n’avoir aucune information sur « les conditions de cette libération », et notamment s’ils seront assignés à résidence en Russie. L’ONG juge « intolérable » le fait qu' »au moins un » des militants, l’Australien Colin Russell, « reste en détention préventive jusqu’au 24 février 2014 ».
Francesco Pisanu, 38 ans, marin salarié sur les bateaux Greenpeace depuis plusieurs années, dispose de la double nationalité franco-italienne, selon Greenpeace.
Sa soeur, Helène Pisanu, a fait part de son « soulagement » dans le communiqué de Greenpeace. « Mon frère n’est ni un pirate ni un hooligan et les autres militants de Greenpeace ne le sont pas davantage. Leur place est d’être auprès de leurs proches, libres de toute accusation absurde », dit-elle.