L’action syndicale a débuté vers 15H15 (14H15 GMT), a affirmé le quotidien économique Financieele Dagblad (FD), précisant toutefois que certains terminaux fonctionnaient encore en fin d’après-midi.
« Les syndicats exigent l’assurance qu’il n’y aura pas de pertes forcées d’emploi suite à la mise en place de nouveaux terminaux très automatisés », avaient indiqué les syndicats FNV et CNV dans un communiqué en amont de la grève.
Quelque 700 travailleurs étaient en grève, selon l’agence de presse néerlandaise ANP, précisant que le port de Rotterdam, le quatrième au monde, compte 3.600 employés.
Le FD assure que la dernière grève dans ce port date d’il y 13 ans. Vers 17H45 (16H45 GMT), le port de Rotterdam n’avait pas répondu aux demandes d’entretien de l’AFP.
Selon les deux syndicats, environ 800 emplois sont menacés sur les quelque 3.600 que compte le port, après l’installation de terminaux sur l’extension du port, « Maasvlakte 2 », ouverte en 2013.
Plus grand projet maritime aux Pays-Bas depuis plusieurs décennies, le Maasvlakte devrait à terme permettre de doubler la capacité de transbordement du port.
Les syndicats demandent que personne ne soit licencié avant 2020 et que les conditions de travail pour les employés plus âgés soient améliorées.
« Des millions d’euros sont investis dans l’automatisation du port mais personne ne pense aux pertes d’emploi », assure l’un des deux syndicats.
Aux Pays-Bas, pays à forte tradition de dialogue social, la grève est assez rare.
Selon l’observatoire européen pour les relations industrielles (EIRO), il y a eu, sur la période 2005-2009, 5,7 jours de grève pour 1.000 employés dans le pays, contre 132 en France.