La capitainerie étant à l’arrêt, « plus aucun bateau ne circule », a confirmé la société d’exploitation des ports du détroit.
Débutée dès 08H00, la grève « porte essentiellement sur la parution d’un texte qui régit les primes des agents suivant l’activité du port. Calais a été oublié au détriment des autres ports d’intérêt national », explique le syndicat national des officiers de port de Force ouvrière (SNOP-FO) dans un communiqué.
Alors que tous les feux sont au rouge dans le port, deux ferries de la compagnie DFDS et un de la compagnie P&O ferries restent bloqués à quai, les autres se trouvant à Douvres, a constaté un correspondant de l’AFP.
En temps normal, une cinquantaine de trajets sont assurés quotidiennement par les ferries.
La grève a également entrainé temporairement des difficultés de circulation sur l’A16, avant que ceux-ci ne soient « stockés sur les parkings du port ou redirigés vers le port de Dunkerque et Eurotunnel », selon la cellule de vigilance routière.
Vers midi, ce détournement du trafic provoquait des ralentissements et la formation d’une file de camions d’environ 1 km sur les voies d’accès au tunnel sous la Manche, a constaté un correspondant de l’AFP.
Une trentaine de migrants tentait de traverser l’autoroute pour rejoindre ces voies et grimper dans les poids-lourds en partance pour l’Angleterre, déclenchant une opération policière.
« Plus grand port de passagers d’Europe continentale, le port de Calais affronte simultanément la crise Covid-19, le Brexit ainsi que la crise migratoire. L’extension du port, qui vise une augmentation de trafic de 30% (…) sera mise en service en 2021 », rappelle la Fédération de l’Equipement, de l’Environnement, des Transports et des Services Force Ouvrière (FEETS FO).
« Il est donc tout à fait inacceptable qu’avec des responsabilités accrues les officiers de port (…) voient leur rémunération baisser au regard des rémunérations au niveau national », poursuit le syndicat.
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DFDS
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