Avec 264.500 tonnes de cannes livrées et 14.600 tonnes de sucre produites, « le rendement sucrier (…) est le plus mauvais jamais atteint: 5,53 tonnes de sucres fabriquées pour 100 tonnes de cannes broyées, soit une baisse de rendement de 41% par rapport aux dix dernières années », a détaillé dans un communiqué Nicolas Philippot, évoquant des pertes « abyssales et fortement préjudiciables » pour la filière.
Face à ce bilan catastrophique, la profession a avancé d’une semaine la fin de la récolte, désormais fixée au 20 juillet.
« La campagne 2024 a démarré bien trop tardivement en Guadeloupe continentale, contre la volonté de l’Iguacanne et au désespoir d’une grande partie du monde agricole cannier », a déploré dans un communiqué le président de l’interprofession cannière, Bruno Wachter, faisait référence au conflit social qui a éclaté en début de saison, sur le prix d’achat de la canne, ayant retardé la récolte de deux mois.
A ce retard se sont ajoutées les intempéries des dernières semaines, dues à une saison des pluies « largement débutée » et « particulièrement abondante », qui « complique les travaux de coupes, empêche l’accès à certaines parcelles », et a nui à la qualité de la canne, entraînant « un effondrement sans précédent de la richesse en saccharose des cannes et de la pureté des sucres », a-t-il ajouté.
La récolte de cette année bientôt achevée, la profession « se prépare » déjà à la campagne sucrière 2025, d’ores et déjà prévue au 3 février prochain, a annoncé M. Philippot.