Une cinquantaine de surveillants répondant à l’appel de trois syndicats se sont rassemblés devant l’établissement et le bloquaient lundi matin à l’aide de palettes, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Nous demandons que le détenu agresseur parte de la prison », a affirmé à l’AFP Éric Petilaire, secrétaire général pour la branche pénitentiaire de la CGT-Guadeloupe.
Il dénonce aussi la surpopulation carcérale dans la prison de Baie-Mahault. Selon lui, les travaux d’extension de la prison, dont la première pierre a été posée en mai 2023, « ne changeront rien ».
« On sait très bien que plus on agrandit les prisons, plus on met du monde en prison », a-t-il affirmé, dénonçant un manque d’attention à la « situation psychiatrique des détenus ».
Selon Alex Caneval, secrétaire local de FO-Justice, « nous avons 150 matelas au sol, ça fait monter la pression pour tout le monde ».
Peu après midi, dimanche, un surveillant a été aspergé d’eau bouillante par un détenu, le brûlant grièvement au bras gauche et au visage. Le surveillant attaqué « a été opéré et est rentré chez lui dans la nuit », a indiqué à l’AFP Jean-Jacques Racamy, le secrétaire général UFAP-UNSA Justice.
Une enquête a été ouverte pour « blessures volontaires avec arme par destination, sur personne chargée de mission de service publique, dans un établissement pénitentiaire », avait indiqué dimanche le parquet de Pointe-à-Pitre.
La prison de Baie-Mahault, construite pour environ 450 détenus, fait face à une surpopulation carcérale dénoncée depuis plusieurs années.
Au 1er septembre, elle comptait 473 détenus pour 251 places opérationnelles, soit un taux d’occupation de 188,4%.