Ce plan vise à « répondre à l’urgence », a-t-il déclaré, appelant à « occuper l’espace maritime » pour lutter notamment contre la pêche illégale qui mine le secteur.
Dans cette optique, une enveloppe de deux millions d’euros de fonds privés apportés par l’armateur CMA-CGM sera accordée. Une manne « immédiatement disponible », qui pourra permettre « l’acquisition de navires plus modernes dans les six prochains mois », a précisé M. Berville dans un communiqué.
Le texte, cosigné par l’Etat, le comité régional des pêches (CRPM) et la collectivité territoriale de Guyane, prévoit aussi l’installation d’une unité des affaires maritimes à Iracoubo, à mi-chemin entre Cayenne et Saint-Laurent, villes les plus peuplées du département français d’Amérique du Sud.
Il mettra également l’accent sur la formation, avec la création d’un CAP marin-pêcheur au lycée agricole de Matiti d’ici septembre 2024, a annoncé le secrétaire d’Etat.
La main-d’oeuvre dans la filière est composée en majorité d’étrangers et, faute de documents administratifs renouvelés à temps, beaucoup se retrouvent empêchés de travailler.
« Il y a un mois, la préfecture a ouvert plus d’une soixantaine de rendez-vous » de régularisation, a assuré M. Berville. Mais le délai n’était pas tenable pour le comité des pêches, a rétorqué son président, Léonard Raghnauth, assurant avoir reçu « 67 propositions de rendez-vous à honorer trois jours plus tard ».
En outre, une cellule d’urgence et de crise sera mise en place pour accompagner les entreprises de ce secteur en difficulté.