« A la suite de plusieurs cas déclarés de toxi-infections alimentaires collectives dues à une consommation d’huîtres en provenance de l’étang de Thau, des analyses sur les coquillages ont démontré la présence de norovirus », a expliqué la préfecture dans un communiqué, à la veille du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Elle estime que la contamination a pu avoir lieu au moment d’un épisode de pluie « particulièrement intense » le 15 décembre. Les coquillages récoltés à partir de cette date dans le bassin d’environ 7.000 hectares situé à proximité de Sète ne pourront donc pas être vendus.
La mesure sera levée « dès lors que les conditions de sécurité sanitaire seront réunies pour une réouverture des zones de production », a précisé la préfecture.
Les personnes ayant déjà acheté des palourdes, des huîtres ou des moules récoltées à cette période en provenance de l’étang de Thau sont invitées à les rapporter au point de vente et à ne pas les consommer.
Le norovirus est un virus « très résistant » qui est responsable de la plupart des cas de gastro-entérite aiguë, selon l’Agence nationale de sécurité alimentaire (Anses). Les symptômes se déclarent généralement dans les six à 48 heures après la consommation.
Il s’agit de la troisième interdiction de la sorte cette année sur l’étang, qui est la plus grosse zone conchylicole de la Méditerranée, avec 10% de la production nationale d’huîtres et quelque 3.000 emplois.
En janvier puis entre fin octobre et début décembre, la commercialisation de plusieurs espèces de coquillages avait été interdite en raison de la présence de toxines. Les huîtres avaient néanmoins été épargnées.