Ce navire roulier, le M/V Hoegh Maputo/45, devait quitter le port du Havre mardi avec un millier de véhicules destinés à être déchargés à l’escale de Martinique.
Hoegh autoliners avait lancé mercredi un ultimatum aux manutentionnaires du port de Fort-de-France après une série d’obstructions aux opérations de déchargement de véhicules menées par les dockers locaux. A l’origine de ces actions, une prime de fin d’année réclamée par un des trois syndicats de dockers à leur employeur.
Dans un courrier à ses clients de Martinique, la compagnie précisait que « deux navires en provenance d’Asie et à destination de la Martinique n’ont pu escaler à Fort-de-France, les 7 et 8 novembre, du fait du mouvement des dockers ».
Elle faisait en outre part de ses craintes qu’un autre navire, le M/V Hoegh Beijing/27, déjà en mer et attendu le 15 novembre à Fort-de-France avec près de huit cents véhicules, ne connaisse le même sort.
Ce mouvement social n’affecte pas l’ensemble de l’activité portuaire de l’île et ne concerne que les activités de déchargement des véhicules neufs.
Néanmoins, la Chambre de commerce et d’industrie de la Martinique et le syndicat des loueurs ont exprimé ces derniers jours leur inquiétude devant cette situation. Les loueurs de voiture ont notamment manifesté leur crainte d’une pénurie de voitures de location à la fin de l’année, en pleine saison touristique.