« Pour les Mistral, qui devaient être livrés à la fin du mois d’octobre, j’ai dit que dans les circonstances actuelles, ce n’était pas possible, mais si le cessez-le-feu est respecté, si le processus de règlement est achevé, alors ils pourront être livrés et le contrat exécuté, mais nous n’en sommes pas là », a assuré M. Hollande, lors de sa quatrième conférence de presse semestrielle au palais de l’Elysée.
Dans la crise ukrainienne, « la France –avec l’Allemagne, je veux souligner combien ce partenariat a été précieux–, la France a tenté depuis le 6 juin des médiations, une médiation (…). Nous n’y sommes pas parvenus, reconnaissons-le, pendant tout un temps », a concédé le locataire de l’Elysée.
Rappelant la série de sanctions adoptée par l’UE à l’égard de son grand voisin eurasiatique, M. Hollande a rappelé que « ces sanctions coûtent à la Russie, ces sanctions coûtent à l’Europe, cette politique coûte à la croissance. »
Pour le président, « il est de l’intérêt de tous et de la Russie notamment qu’une solution soit trouvée. Nous sommes prêts la France, l’Allemagne à la chercher et même à l’organiser à travers ce qu’on appelle –pour reprendre le souvenir de ce qui s’est fait le 6 juin– le format Normandie ».
M. Hollande fait référence à la discussion qui s’est tenue le 6 juin, en marge des commémorations du débarquement allié de 1944 sur les plages normandes, entre les dirigeants français, allemand, russe et ukrainien.
Une résolution de la crise ukrainienne est dans « l’intérêt de l’Europe et l’intérêt de la Russie, car la Russie peut être, doit être un partenaire de l’Europe », a encore dit M. Hollande.
Il a ensuite estimé que l’Europe était « devant des choix cruciaux » : « Tout qui vient de se produire à côté d’elle, sur le continent, loin d’elle au Moyen-Orient, en Afrique, rappelle que l’Europe doit avoir une défense. »
« Elle ne peut pas s’en remettre à d’autres (…). Elle ne peut pas confier non plus sa protection ou son autorité à des pays, quelques pays de l’Europe, la France notamment, pour que ces pays-là, la France, fassent le travail à sa place, avec une générosité accordée sur le plan politique, plus chichement distribuée sur le plan financier », a critiqué l’ancien patron du PS.
« Une étape doit être franchie pour que les efforts soient coordonnés, le fardeau partagé et pour qu’il y ait une véritable industrie européenne de défense », a plaidé M. Hollande.
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