Les recherches de six disparus se poursuivaient près de l’île de Cayo Gorda, à environ 30 ou 40 milles nautiques du Cap Gracias a Dios (ouest), où a coulé le Waly. Près de 90 personnes étaient à bord du navire et 55 rescapés ont été secourus.
« Tout le peuple (misquito) est en deuil », a déclaré à l’AFP Ruiz Emanuel Antonio Maden, 33 ans, qui venait d’accompagner jusqu’à sa dernière demeure son cousin Malbe Baca Maspin. Celui-ci a été enterré dans le cimetière de Prumitara, un village misérable de cabanes sans eau courante ni électricité de cette région de la côte caraïbe totalement isolée du monde, accessible seulement par mer ou par avion.
« Ce matin, nous avons enterré mon oncle », se lamentait un jeune homme en soulignant : « ici le seul travail, c’est en mer ».
Le Waly avait quitté lundi le port de Puerto Lempira pour l’ouverture de la pêche à la langouste. Une activité qui se pratique en plongée en apnée et qui est pour beaucoup la plus importante, sinon l’unique, source de revenus de l’année.
Le département de Gracias a Dios compte 100.000 habitants, dans leur quasi-totalité des Indiens misquitos qui vivent dans des conditions misérables.
Selon les témoignages des survivants, le bateau de pêche a coulé tôt mercredi matin, une vingtaine de minutes après que le patron du navire eut jeté l’ancre. La mer était « calme, il n’y avait même pas de vagues », a indiqué l’un des survivants, Anderson Flores.
Ceux des pêcheurs qui dormaient, dont le capitaine Astin Haylock, ont péri presque immédiatement, selon les témoins.
Un autre bateau de pêche, le Miss Francely, avait fait naufrage dans la même zone quelques heures auparavant et les 49 personnes à bord avaient pu être sauvées.
Une enquête a été ouverte, mais la cause la plus probable de ces naufrages est la surcharge des navires.