Pour le Calvados, l’arrêté du 29 décembre qui interdisait la pêche, le ramassage, la distribution, le stockage, l’expédition, la distribution et la commercialisation de coquillages vivants des zones de Grandcamp-Maisy et Géfosse-Fontenay, est « abrogé à compter du 17 janvier 2024 », a indiqué la préfecture dans un communiqué.
Les « coquillages vivants » recouvrent non seulement les huîtres mais aussi les autres filtreurs comme les moules, coques ou palourdes.
Dans les Landes, un arrêté similaire a levé l’interdiction concernant les coquillages du lac d’Hossegor, « considérant le délai de 28 jours depuis la date de récolte des coquillages contaminés » et « l’absence d’autres événements contaminants pendant ce délai ».
De tels arrêtés avaient été pris fin décembre sur plusieurs points du littoral français après des cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) liés à la consommation de coquillages contaminés au norovirus, responsable de la gastroentérite.
– « Voyants au vert » –
Dans le Calvados, cette abrogation a été accueillie « avec joie, d’autant que les voyants sont au verts dans la Manche », selon Thierry Hélie, président du comité régional de la conchyliculture Normandie Mer du Nord.
« Le protocole de fermeture pour protéger la santé publique a bien fonctionné », a-t-il déclaré à l’AFP. « Aujourd’hui le bassin est dans un bon état écologique mais +Au commencement était+ la pollution humaine », a dit M. Hélie.
Il demandera « aux entreprises de porter plainte, le comité régional de la conchyliculture le fera aussi », a-t-il poursuivi.
D’autres plaintes ont été déposées ces derniers jours, notamment par le Comité régional de la conchyliculture (CRC) des Pays de la Loire.
A Arcachon (Gironde), l’une des principales zones de production ostréicoles qui fournit près de 10% des huîtres du pays avec quelque 8.000 tonnes par an, le Comité régional (CRCAA) a soumis à référendum parmi ses 250 adhérents la décision de lancer une procédure, validée par 65% des votants.
L’instance a donc annoncé mardi « enclencher une procédure de référé expertise devant le tribunal administratif de Bordeaux », afin de déterminer les responsabilités dans la pollution des eaux du Bassin d’Arcachon.
Plusieurs plaintes pénales ont par ailleurs été déposées dans ce département, visant en particulier le syndicat intercommunal (Siba) responsable du réseau d’assainissement du Bassin d’Arcachon.
Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête le 5 janvier, notamment pour « écocide ».