Mais il a par ailleurs souligné qu’il n’accepterait pas la présence d’une « base militaire » étrangère sur son sol.
En 2019, le Wall Street Journal avait fait état d’un projet d’accord autorisant la Chine à faire accoster ses navires de guerre et à entreposer des armes à la base navale de Ream située près de la ville côtière de Sihanoukville.
Hun Sen, un indéfectible allié de la Chine, avait démenti cette information, se référant à la Constitution cambodgienne qui interdit la présence de toute base militaire étrangère sur son territoire.
« Quiconque veut mener des exercices sur le territoire cambodgien est le bienvenu. Nous ouvrons la porte », a déclaré le Premier ministre à Sihanoukville.
Il a aussi indiqué que le Cambodge accepterait « toute aide des Etats-Unis, de la France, du Japon et de la Chine » pour déplacer un centre d’entraînement militaire de la base de Ream vers un autre endroit.
Le royaume a également besoin d’une aide financière pour construire « un nouveau quai pour réparer nos navires de guerre et autres navires de transport », a indiqué Hun Sen sans préciser l’emplacement de cette infrastructure.
« En toute franchise, nous avons besoin de fonds chinois pour la construire, mais si vous voulez donner de l’argent, vous êtes les bienvenus », a-t-il dit.
La Chine a consacré des milliards de dollars à des prêts à taux bas, infrastructures et investissements à ce pauvre pays du Sud-Est asiatique.
Les exercices militaires entre la Chine et le Cambodge se sont multipliés ces dernières années, le plus récent ayant eu lieu en mars.
La base de Ream a une situation stratégique dans le golfe de Thaïlande, offrant un accès à la mer de Chine méridionale, dont la plus grande partie est revendiquée par la Chine confrontée aux revendications de six autres pays limitrophes.