Le groupe français de construction navale militaire compte boucler l’acquisition d’OpenHydro « au cours du premier semestre », a-t-il expliqué, en déboursant 130 millions d’euros pour porter sa participation dans l’entreprise irlandaise à 59,7%, contre 11% actuellement.
L’opération se fera via un rachat d’actions existantes et une augmentation de capital réservée à DCNS, a-t-il précisé.
D’une puissance de deux mégawatts, les hydroliennes d’OpenHydro sont des turbines de 16 mètres de diamètre à poser au fond de la mer afin d’être actionnées pour produire de l’électricité au rythme prévisible des marées.
M. Boissier a défendu ses ambitions dans ce créneau prometteur mais encore balbutiant, en soulignant que le potentiel mondial était de l’ordre de 90 à 110 gigawatts, soit la puissance équivalente à « soixante (réacteurs nucléaires) EPR ».
Outre la France, les îles britanniques et l’Irlande, la technologie a une « vocation mondiale » avec des champs potentiels au Canada, aux Etats-Unis, au Brésil, Chili, Inde, Chine et en Indonésie, selon lui.
OpenHydro a déjà remporté un appel d’offres en Ecosse pour 200 mégawatts (soit 100 machines) et est en lice pour un champ sous-marin de 50 turbines au nord-ouest de l’Irlande avec des installations prévues à partir de 2017, a souligné le patron de DCNS.
Dans la Manche, outre un projet pilote avec EDF au large de Paimpol (Côtes-d’Armor) actuellement retardé par un incident lors du remorquage de l’hydrolienne, DCNS a de grandes espérances pour deux grandes zones, dans le Ras Blanchard dans le Cotentin et au large de l’île anglo-normande d’Aurigny.
Le potentiel de ces deux sites pourrait représenter la puissance de « deux à trois » EPR chacun, avec une production moyenne d’environ 40% de la puissance, selon M. Boissier. DCNS, qui prévoit une usine à Cherbourg, attend néanmoins toutefois le lancement d’un appel d’offres du gouvernement.
Concernant le coût, « nous savons que l’énergie hydrolienne sera par exemple plutôt moins chère que l’énergie éolienne en mer », a-t-il affirmé.
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