M. Vidalies, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, répondait à une question au gouvernement du député indépendantiste de Martinique Alfred Marie-Jeanne, qui réclamait une commission d’enquête parlementaire au sujet de la décision préfectorale de couler ce bateau en très mauvais état le 4 novembre à 14 milles nautiques des côtes.
« Plusieurs solutions ont été sérieusement étudiées. La vente en vue d’une transformation, un éventuel démantèlement sur place qui s’est avéré impossible, ou encore un remorquage vers l’Hexagone en vue d’un démantèlement », a indiqué le ministre.
Mais « ces dernières semaines, l’état de délabrement avancé du navire, les voies d’eau de plus en plus importantes à travers la coque, ont fait apparaître un péril imminent: ce bateau pouvait couler à tout moment à quai et menacer les installations portuaires » de Fort-de-France, a fait valoir M. Vidalies.
« C’est pourquoi en urgence le Cosette a dû être immergé à 2.700 mètres de fond », a ajouté le ministre, en remarquant qu' »avant cela, le Cosette (…) a été débarrassé de son carburant, des huiles et des batteries ».
« S’agissant des conventions internationales, la France a signé, elle les respectera, y compris pour les navires abandonnés, mais en l’espèce c’est la force majeure qui a imposé la solution de l’immersion », a assuré M. Vidalies.
L’association écologiste Robin des Bois s’était émue de cette immersion, affirmant que ce cargo construit en 1966 allait « constituer un nouveau site pollué sous-marin » et contestant que ce choix soit « conforme aux engagements internationaux de la France ».
Navire sans pavillon de 99 mètres de long, le « Cosette » était amarré dans le port de Fort-de-France depuis près de cinq ans.